Temple

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Lieu : Paris 3e

Superficie : 57 m²

Client : Particulier

Rénovation d'un appartement

Année : 2025

Le projet Temple est né du désir d’un couple d’offrir à leur fille, Léa, un cocon de vie au cœur de Paris, et de disposer d’un pied-à-terre lors de leurs séjours dans la capitale.

L’appartement, bien situé mais sans cachet particulier à l’origine, a été repensé dans son intégralité. L’objectif : révéler son potentiel, optimiser les volumes et lui offrir une véritable identité, chaleureuse, fonctionnelle et inspirante – à l’image de Léa.

Dès les premiers échanges, une direction s’est dessinée : chaque espace devait refléter la sensibilité de Léa, étudiante en mode, et raconter son univers, entre douceur, créativité et caractère.

Ce projet est une rénovation complète pensée dans le détail, où chaque choix – des agencements aux revêtements – est au service d’un lieu de vie fluide, lumineux, et singulier. Une architecture intérieure sensible, pensée comme un écrin pour l’intime, où la personnalité de sa jeune occupante s’exprime à travers chaque matière, chaque teinte, chaque volume.

Détail de la pierre naturelle Taj Mahal.

Dès l’entrée, une cloison en carreaux de verre laisse passer les rayons du jour, créant une première respiration visuelle. La circulation s’ouvre alors sur la cuisine, le séjour et un petit cellier, traités avec le même soin que le reste : tout commence ici. La teinte bordeaux vient rythmer l’espace, délimiter sans cloisonner. Elle dialogue avec un vert jade profond, choisi pour les meubles bas de la cuisine, et la douceur minérale de la pierre Taj Mahal. Jusqu’aux interrupteurs, en porcelaine, chaque détail s’accorde.

ENTRÉE

La cuisine a été pensée avec précision : il fallait qu’elle trouve sa juste place dans un appartement de cette surface, sans jamais écraser l’espace. L’enjeu était de l’intégrer, de la rendre présente mais discrète, fonctionnelle sans prendre trop de place visuellement. L’ilot, qui joue le rôle de délimitation entre la cuisine et la pièce à vivre, devient une respiration dans l’espace. Il structure sans enfermer, il reçoit, il relie.

Les meubles hauts, eux, ont été traités dans la même teinte que les murs pour se fondre complètement et disparaître visuellement, créant une continuité paisible dans le regard.

Le salon conserve ses volumes d’origine, volontairement laissés aérés pour respirer, mais il ne s’agit pas d’un vide neutre – au contraire, tout ici est geste mesuré, chaque élément posé pour révéler l’âme du lieu. Le parquet point de Hongrie trace une trame élégante au sol, apportant de la profondeur et un rythme naturel. Aux murs, les corniches, restaurées avec soin, redonnent au plafond une présence douce, presque graphique. Le mobilier a été chiné avec intention : des pièces choisies pour leur patine, leur dessin, leur histoire, qui contrastent subtilement avec les lignes plus discrètes du reste de l’espace.

SÉJOUR

Une bibliothèque sur-mesure complète l’ensemble, conçue pour accueillir les lectures, les objets, les inspirations de Léa. Elle ancre sa personnalité dans le lieu, entre références artistiques, fragments de souvenirs et objets du quotidien. Le salon devient ainsi un espace de vie à part entière : à la fois ancré et mouvant, structuré mais vivant, précis sans jamais être figé.

BIBLIOTHÈQUE

Photographe : Julien Pepy ©

Photographe : Julien Pepy ©

De là, on accède à l’atelier de Léa, qui fait aussi office de chambre. Un espace à deux visages : à la fois lieu de création et de repos, pensé sans superflu, avec des rangements discrets et une surface libérée pour accueillir les idées.

L'ATELIER

Sur la table, une machine à coudre attend les tissus à assembler, les patrons se déplient en silence, les pinceaux trempent dans l’eau claire. Au mur, quelques esquisses, des épingles, des bouts de toile accrochés à la volée racontent un processus en cours, une idée en train de naître.

Cet espace devait rester libre, mobile, léger. Peu de mobilier, beaucoup de lumière. Les rangements sont intégrés, pensés pour disparaître, afin de laisser place à l’essentiel : la création. L’atelier de Léa n’est pas une simple pièce en plus, c’est un prolongement naturel de sa personnalité, une zone de respiration créative où la fonction se retire pour faire place à l’imaginaire.

Plus loin, le couloir se creuse dans l’ombre. On choisit de ne pas le contrarier : au contraire, on accentue sa profondeur avec un vert intense et des touches de bronze.

DÉGAGEMENT

Cette atmosphère feutrée accompagne la transition vers la salle de bain, entièrement repensée, aux teintes terreuses et aux finitions inox qui lui donnent une allure doucement rétro. Le textile s’y glisse aussi, comme un fil rouge du projet.

Miroirs et accessoires qui apportent du caractère.

La douche et les WC sont discrètement dissimulés dans une “boîte” sombre, volontairement contrastée, comme un volume à part. Ce traitement permet de rythmer la pièce, tout en préservant une certaine élégance fonctionnelle. Le textile, encore une fois, n’est pas oublié : rideaux, linge, textures douces viennent compléter l’ensemble, avec toujours cette idée de confort discret, et de détail juste.

SALLE DE BAIN

Attenante à la salle de bain, la chambre principale se construit en écho. Le papier peint Pierre Frey, choisi avec la cliente, a tout déclenché. Un motif coup de cœur, une palette raffinée : vert, bronze, mondoré. La nature entre, sans jamais s’imposer, comme une tapisserie ancienne qu’on aurait redécouverte.

LA CHAMBRE

Une identité forte, assumée, sans jamais écraser. Un appartement parisien comme une seconde peau.